Cycle en V : un modèle conceptuel de gestion de projet

Cette méthodologie est dérivée du cycle de vie de produit en cascade développé pour l’industrie lourde par l’ingénieur Winston W. Royce  en 1970. Mise au point à l’origine pour le développement de systèmes satellites …

Mise au point à l’origine pour le développement de systèmes satellites intégrant des technologies multiples en 1980, ce cycle a été ensuite adapté pour l’informatique et référencé en 1990 par les ingénieurs Kevin John Forsberg et Harold Mooz. Composée de 9 étapes, elle est découpée en 3 parties :

  • Sur la partie gauche du V, la phase de conception
  • Sur la pointe du V, la réalisation
  • Sur la partie droite du V, la phase de tests

Elle met en avant l’anticipation et la préparation des étapes montantes grâce aux phases en vis-à-vis de la partie descendante. Ceci permet de limiter les retours aux étapes précédentes.

Dans cette méthodologie, les rôles de Maîtrise d’Ouvrage (MOA) et Maitrise d’Oeuvre (MOE) apparaissent distinctement parmi les autres responsabilités du projet, également en en forme de V.

Cette méthodologie met en avant un recueil important des besoins / spécifications en amont afin de planifier l’ensemble du projet précisément. Dans ce contexte, il s’agit d’établir à l’avance tous les éléments nécessaires à la réalisation et la phase de tests.

Cadre d’utilisation

Le cycle en cascade et son pendant, cycle en V, ont été mis au point pour l’industrie lourde sur des projets d’envergure liés à l’armement ou la défense militaire notamment aux Etats-Unis et en Allemagne (satellites ou gros porteurs aériens). Par exemple, la création d’un prototype réclame un investissement important en ressources humaines et financières. Lors de son adaptation au monde informatique, cette méthodologie vise essentiellement les projets de développement informatique.

Originaire du Royaume Uni, le modèle en V a été accepté en Europe puis dans le monde en tant que version améliorée du Cycle en cascade.

Avantages

  • Simple et intuitive à utiliser : Cette méthodologie est encore enseignée dans la plupart des écoles d’ingénieurs et constitue un process naturel où il faut concevoir avant de réaliser.
  • Attitude proactive : Le travail effectué lors des phases de conception permet de limiter les risques et dérives pendant les phases de tests. Il s’agit de mettre en face de chaque phase de spécification un moyen de vérification.

Inconvénients

  • Méthodologie rigide : en cas de mauvaise maîtrise du périmètre, elle sera inadaptée car toute dérive reviendrait à effectuer de nouvelles phases de conception.
  • Documentation importante : la formalisation de chaque phase entraine la production de documents en abondance voire en doublons.
  • Organisation lourde : le modèle fait apparaître de nombreuses entités complexifiant l’organisation et ainsi la communication : pour la MOA, on retrouve la Maitrise d’Ouvrage Déléguée, l’assistance à Maitrise d’Ouvrage, la Maitrise d’Ouvrage Opérationnelle… La partie MOE comprend les équipes architectures et techniques.

 

Contacter un expert